Estime de soi, une question de cohérence. Article de Frédéric Lecocq, psychopraticien à Paris

L’estime de soi…une question de cohérence ?

  • L’estime de soi… une question de cohérence ? 
  • Je pense que ça peut comprendre le début de l’article puis un lien « pour lire la suite » qui mène à l’article complet sur likedin 

Mais pourquoi ce thème est-il tellement débattu ? 

Tous simplement parce que c’est ZEU sujet essentiel à tout épanouissement humain : épanouissement personnel, de couple, amical, professionnel. Sans le socle solidement ancré d’une estime de soi raisonnablement développée, nous devenons notre meilleur saboteur dans toutes les facettes de notre vie… 

De l’estime de l’autre… 

L’estime lorsqu’elle est dirigée vers l’autre reste plus simple à définir car je me décentre. Alors l’émotion me transporte vers l’ami, le proche ou l’inconnu. Quand apparait ce sentiment ? lorsque je me reconnais dans ses valeurs, dans les valeurs qu’il incarne, dont il témoigne, dont il vit. Et lorsque je vois en face de moi un être humain qui dit et fait ce qu’il pense. La cohérence étant un point de passage obligé, la valeur minimale pour ressentir de l’estime. 

 

L’estime portée à un ami se traduit par :« Tu es quelqu’un de bien, je t’apprécie, tu es une belle personne, j’aime les valeurs que tu incarnes, je me retrouve dans les valeurs que tu portes, j’aimerai te ressembler, je suis heureux et fier de compter parmi tes amis… » 

Cela entraine une émotion que j’ai envie de qualifier d’attirance : nous voudrions être ou faire aussi bien. Nous aimerions avoir le courage de nos idées, de nos pensées, de nos émotions. 

… à l’estime de soi 

Suis-je quelqu’un de bien à mes propres yeux et aux yeux de mes proches et des personnes qui comptent pour moi ? Quelles répercussions peuvent entraîner les opinions, avis et regards portés sur moi ? 

L’estime exprimée génère une boucle vertueuse en créant un phénomène d’exemplarité auquel nous adhérons. Et chez notre interlocuteur nous alimentons sa propre estime. J’existe par et pour le regard des autres. D’où l’importance du regard constructif, positif et bienveillant de nos proches. Si notre environnement est négatif, la prise de conscience et la mise en mots permettent de prendre du recul. 

J’ai la tentation de voir quelques similitudes avec la gratitude… La gratitude rend heureux. Pour cela, il faut l’exprimer : le sentiment de gratitude se développe par l’expression de la reconnaissance avec au passage production dedopamine et de sérotonine. 

Entre nos mains… 

Les meilleures décisions que nous pouvons prendre pour améliorer ou conforter notre estime sont : 

  • identifier les valeurs auxquelles nous sommes particulièrement attaché, 
  • exprimer notre attachement à ces valeurs, prendre à témoin un carnet, un ami, un confident, 
  • commencer à modifier nos comportements pour mettre de la cohérence, de la congruence, entre nos valeurs, nos paroles (ou nos écrits) et nos actes. 

Les fondements 

Notre estime de nous-même s’est construite et continue de se bâtir sur la base des opinions que nous avons entendues, un peu sous forme d’un mille-feuilles. Quelle que soit notre histoire, il ne dépend que de nous de déposer de nouvelles couches positives : en recherchant et privilégiant les relations et les contacts bienveillants qui nous apprécient et nous encouragent, nous portent, nous édifient et nous construisent. 

Nous le savons, notre cerveau est « social » : il a besoin des autres pour s’épanouir. Lorsqu’il y a un contact assez long, comme un câlin physique ou émotionnel, l’ocytocine se libère pour réduire l’activité de l’amygdale. Je vous propose de lire la phrase qui suit, en vous l’adressant et en goutant l’émotion… 

Tu es une belle personne, tu es source d’inspiration… 

Et la confiance, alors ? 

La confiance, elle, est connaissance en mes capacités à faire… Elle est de l’ordre du savoir :« Je sais que je peux le faire, que je l’ai déjà fait ou pas… «  

L’estime se construit sur la cohérence entre mes valeurs, mes objectifs, mes actions, mes paroles, et le regard des autres. La confiance s’appuie sur ma propre estime et se construit dans l’action, sur ma capacité à faire, à reproduire une action, à apprendre, a me dépasser… Et à repousser mes propres limites. Le même type de nuance se retrouve dans les expressions donner sa confiance (« je sais que je ne serai pas déçu par tes actes »), et éprouver de l’estime (« je partage tes valeurs »). 

Les aliments de l’estime 

Comment alimenter notre propre estime ? La racine en est l’amour de soi. Alors, pratiquons la bienveillance, les paroles positives envers soi-même, les encouragements. Un regard accueillant porté sur soi, sans dénigrement ni complaisance, avec une dose d’humour et d’autodérision, cela nécessite de se connaître et d’accepter ses propres défauts et ses qualités… 

Un autre ingrédient de l’estime : le sentiment d’identité correspondant à la conscience de sa singularité, de son propre caractère, unique et différent des autres… cela permet de se sentir exister à part entière, en connexion mais indépendant, autonome et libre. Se libérer des dépendances semble être aussi un passage obligé : s’affranchir des servitudes affectives, chimiques… 

Cela passe aussi par l’identification, l’expression, la prise en compte et le respect de ses besoins : prendre soin de soi, respecter son corps, son esprit, son âme ? Se faire du bien, se cajoler, prendre le temps de s’écouter, ressentir… 

La manière dont nous acceptons d’être traité est également une composante de notre estime. Il est utile de savoir poser la limite à ne pas franchir, d’apprendre à se faire respecter, à refuser la violence verbale, psychologique ou physique… 

Juste un dernier conseil… 

Un sujet qui m’est cher : l’écriture, comme médiateur personnel. N’hésitez pas à passer du temps avec vous-même, en fin de journée pour revisiter les évènements importants de votre journée et les sentiments ou émotions qui vous ont traversés. Rapidement cet exercice quotidien vous permettra de grandir en cohérence…